Quand The New Yorker est imité à l'étranger
Le très célèbre New-Yorker, magazine new-yorkais généraliste, critique, porté sur la culture et la vie new-yorkaise, s'est vu dernièrement imité par de nouveaux sites web, dont le précurseur est français: il s'appelle The Pariser et entend utiliser les mêmes outils que son confrère new-yorkais. A savoir, news culturelles, regard critique sur l'actualité et illustrations.
On connaît le New-Yorker pour ses rubriques sérieuses, ses récits de fiction écrits par de grandes plumes, son caractère sophistiqué, et son humour percutant. Le site web de cet hebdomadaire répond aux mêmes critères. Avec à peu près le même contenu que le magazine papier (dont les célèbres rubriques « ce qui se dit en ville » « The talk of the town », les illustrations, parodies et regards aigus sur la culture), il connaît une grande fréquentation et un grand nombre de partage de ses articles sur les réseaux sociaux. Une résonance qui plaît aux deux créateurs du Pariser.
« Internet, c'est là où il faut être ». C'est ce que disent les deux journalistes à l'origine du site francophone, Ulysse Gosset et Laetitia Monsacré, dans une interview au magazine France-Amérique. Ils misent leur futur succès sur la réputation et la renommée du New-Yorker. Lancé mi-novembre, le site reprend les codes visuel de son mentor américain. Simplicité, illustrations sobres et chics, police: l'interface ne dupe personne. Un graphisme qui se veut proche de la presse écrite. Les sujets traités sont également, de la même veine, portés sur la culture, des rubriques cinéma, politique, bons plans. Le suffixe -er est, une fois encore, une référence au magazine new-yorkais. Alors pourquoi s'inspirer à un tel point d'un pilier de la presse américaine? D'autant que le New Yorker n'est pas lu seulement à New York, mais dans le reste des États-Unis... et dans le monde.
D'après les créateurs de ce pure player, le but n'est pas de suivre la même ligne éditoriale mais d'en prendre « la qualité d'écriture et le ton franc-tireur ». Liberté de ton, écriture sophistiquée et tirant vers le style presse écrite américaine (dont le style est plus recherché, d'une manière générale, que la presse européenne, qui tend à aller droit au but. La New Yorker a d'ailleurs bâti sa réputation sur la qualité d'écriture de ses journalistes), The Pariser suit les traces de son confrère new-yorkais. Comme l'indique le nom de ce nouveau média, il est centré sur l'actualité culturelle parisienne. Un parisianisme ouvert que les créateurs assument totalement: « C’est du parisianisme dans le bon sens du terme, avec en plus une ouverture sur le monde. C’est d’ailleurs le reflet du Paris qu’aiment les Américains, avec tout l’univers culturel ».
Une version papier de The Pariser est prévue pour le printemps 2012. On lui souhaite le même succès que Le New-Yorker. La soirée de lancement est prévue le 15 février 2012, à Saint Germain des Prés.
En attendant, d'autres médias inspirés du grand magazine new-yorkais voient peu à peu le jour. On parle déjà d'un dernier né chez les pure players, bientôt en ligne. Un certain Bangkoker.
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